aCRoSS THe uNiVeRse – BeATLeS eT CoNQuêTe SPaCiaLe

Après avoir envoyé à peu près tout et n’importe quoi en l’air et dans l’espace profond, au point d’en faire une giga poubelle, la NASA y a expédié, le 4 février, Across The Universe, célèbre morceau lennonien des Bitseules. C’est un fichier MP3, manquerait plus que ce soit en hifi. Cap sur l’Étoile Polaire, celle qui éclaire la route des marins depuis des lustres. L’arrivée est prévue dans 435 ans, puisque la belle étoile est située à 431 années-lumière du plancher des vaches. Le fichier voyagera à la vitesse de 307.000km/sec. Ça fout le vertige…
Les prétextes invoqués pour un tel non évènement sont des annivs’.
Aux USA, les zapibeurssedès, ils aiment.
Et là, justement, ça tombe bien, y en a une tripotée :
– le 40ème anniv de l’enregistrement, au studio 3 d’Abbey Road  dudit Across The Universe (du moins les sept premières prises; en fait… les six premières puisque la 3 n’existe pas),
– le 45ème du Deep Space Networks (un machin de réseaux en réseau pour collaborer à l’exploration de l’univers),
– le 50ème carat de la NASA,
– le 50ème du lancement du premier satellite US, Explorer Ouane.

On s’en doute, c’est la DSN qui est en charge de transmettre (catapulter ?) Across The Universe à des créatures béotiennes qui pourraient vivre sans connaître cette œuvre indispensable.
Évidemment, personne n’est sûr que les dites créatures soient pourvues de feuilles adéquates. Évidemment Sir Paul et Yoko sont tout guillerets.
Même que la Tarentule aurait dit : “I see that this is the beginning of the new age in which we will communicate with billions of planets across the universe”. Ben voyons !
Comme il voulait pas être en reste, Macca a même demandé que l’on transmette son bonjour, juste son bonjour et rien d’autre, radin, à tout ce qui pourrait éventuellement vivre et galoper sur Polaris. Ça, c’est envoyé, c’est d’une originalité qui va surprendre les petits hommes verts qui seront encore plus verts quand ils verront le sous-marin …. jaune en VO et devenu vert par la magie de la traduction française, celle que chantent les Compagnons de la Chansons et Maurice Chevalier ! Même que Paul a ri ! Humouuuuuuur !

Déjà Ticket To Ride, A Hard Day’s Night et Here Comes The Sun musardent dans des galaxies improbables. Et Paulo avait même joué Good Day Sunshine lors d’un concert pour la Station Spaciale Internationale.  C’était le 15 novembre 2005, à Anaheim en Californie.  Good Day Sunshine avait été envoyé avec English Tea. Bien sûr, il s’agissait de réveiller les astronautes avec douceurs et en douceur.
Mais dans le genre, c’est ce bon vieux Chuck qui fuse en chef. Rappelez-vous : Johnny B.Goode, ode ô combien rock’n’rollesque, a été expédia fissa dans l’espace via la sonde Voyager 1 le 20 août 1977 (quatre jours après la mort du King qui, lui, retransmettait ses concerts par satellites). A une vitesse inouïe : 17km/s !!! Mazette !!

Et puis les Tornados, ex- back group de Billy Fury : Telstar, écrit et produit par Joe Meeks, ex radar tech de la RAF… N°1 chez les rosbifs et aux States en 1962. Avec à la clé l’un des premiers grands procès rock’n’roll pour plagiat : Telstar aurait été inspiré par la Marche d’Austerlitz extrait de la B.O écrite par Jean Ledrut pour le film d’Abel Gance, Austerlitz.
Vous me direz ce que vous voudrez sur la pertinence des titres des Beatles balancés dans l’infini cosmique, mais les pionniers seront toujours les pionniers… Fussent-ils du rock ou de l’espace.

Ouèche !

Professor BeeB HôPô