BuGS HeNDeRSoN 1/2 – Le questionnaire (première partie)
On persévère dans la lancée des célébrités (très) injustement ignorées, terreau malheureusement inépuisable.
Aujourd’hui, une espèce en voie de disparition : les riffeurs. Dont le poste de chef incontesté (ce qui est très contestable !) est occupé par Maître Keith sur son arbre perché. Baobab incontournable et indéracinable. Ou presque. Car il y a longtemps que les feuilles sont tombées (en plus de Keith). Et pas mal de prétendants de se précipiter sur le trône.
Pourtant, il y a un endroit sur terre où le riff est érigé en idiome absolu : le Texas. De T-Bone Walker à Clarence “Gatemouth” Brown, en passant par la fratrie Vaughan, Johnny Winter, les Barbus de ZZ Top, Freddy King, Blind Lemon Jefferson, Bnois King, Jimmy Spacek, Mike Morgan, Lightnin’ Hopkins, ça riffe (souvent shuffle en Ré) tout azimut.
Point cardinal oublié (ou presque) : Bugs Henderson, né à Palm-String, Californie, émigré au Texas en raison du boulot paternel. Bugs Henderson à qui revient la palme du riffeur magnétique ignoré.
Pourtant le bonhomme est… connu par certains depuis la perle (ressortie des limbes par Lenny Kaye dans sa formidable compi “Nuggets”) de Mouse And The Traps : A Public Execution. Un titre célèbre pour être le plus dylanesque des morceaux dylanesques à l’Ouest du Pecos et de Woodstock, hormis ceux de Robert soi-même. Sauf que ce démarquage de Like A Rolling Stone avait été écrit par Ronnie “Mouse” Weiss et Buddy “Bugs”Henderson. Lequel s’était taillé une sérieuse réputation de guitar riffs killer de San Antonio à Fort Knorth. Des diamants ciselés au poignard genre Bowie Knife ou à la baïonnette Fort Alamo depuis ses exploits de premier couteau avec son premier groupe: the Sensors (Gillette???) qu’il avait fondé à 16 ans ! Et quand on l’écoute parler, son accent texan…. taillé au couteau … est impossible ! Quant à Dylan, l’influence est toujours présente : jetez une oreille attentive sur CowBoy et son orgue qui fleure bon l’Hammond B3 (Cédé : “Years In The Jungle”) !!!
Au fait : “Bugs”, c’est parce que Mouse l’avait surnommé ainsi. Il ne serait pas totalement idiot de faire un rapprochement avec un certain lapin crée par un certain “Tex” Avery, texan lui aussi.
Depuis, Bugs excelle et tranche dans un genre : l’économie. Pas de déluge ni de descente de gammes à toute berzingue. Nan ! Pas d’effets spéciaux. Nan! Pas de sentiments. Juste de la lucidité. Résultat : des riffs sans indulgence. Des riffs que l’on pourrait presque siffler sous la douche. Qui ne sont pas sans rappeler ceux de Randy California (qui avait aussi une passion dylanesque assez prononcée) ! Si ! Si ! Ecoutez …
Normalement, BH devrait être inclus dans la famille blues. Et il l’est. Il le revendique même haut et fort. Or, il ne joue pas QUE du blues, mais ça en est à 95% ! Car même quand il dérive vers le jazz, le funk et le rock ça reste quand même une progression blues. Remarquez quand on a croisé le manche avec des icônes qui ont pour nom : Eric Clapton, BB King, Chet Atkins, James Burton, Lee Riternour, pas de quoi s’étonner !
Subséquemment, il est donc catalogué “blues” ! On échappe pas à son destin ! Et dans son genre, disons qu’il est assez endurci : calleux sous les talons, la couenne bien trempée.
Si vous cherchez des parallèles avec Dick Dale, vous allez les trouvez assez vite. Je ne parle plus de guitare, encore que, mais de caractère. Ils ont un ego survitaminé et sans concession. C’est qu’on n’arrive pas à ce niveau (celui de guitar veteran) et cet âge dans ce métier sans quelques avatars qui endurcissent et tannent la peau. Quelque part, c’est poignant et… ça fout quand même un sacré coup au cul des petits galopins improbables “qui se vautrent dans de faux rendez-vous supposés avec l’Histoire “… (*)
Tout simplement parce que c’est AUTHENTIQUE, et pas de la proutite resservie congelée. Et qu’Henderson sait ce qu’est le rock. En plus du blues !!!
Comme il n’a plus de complexe (pensez donc, à son âge et après tant d’années sur la route) il n’est pas rare de le voir jouer en short et en tongs sur scène. Les costards ? Il les a laissés choir à la rupture de Mouse & the Traps.
C’est assez désinvolte me direz-vous.
Non, c’est une école en voie en disparition. Un anachronisme heureux dans le blues si politiquement correct et lissé de ces dernières années.
Ouèche !
Professor BeeB HôPô
(*) Je crois que c’est Eudeline qui disait ça comme ça.
Les questions et les réponses (première partie)
1) Your ten favorite guitar solos:
Hello Mary Lou,
Hound Dog,
Rock Around the Clock,
Everything on Live at the Regal,
Midnight on the Oasis,
Rose City Chimes,
Lipstick on Your Collar,
Same Old Blues,
Everything on Truth (J.Beck)
and Mona Lisa (C.Mann)
2) Most hated ten guitar solos
Don’t hate any guitar solos
3) Favorite musical piece:
Macarthur Park
4) Sound or noise you like best:
A cliché : but my kids laughing
5) Sound or noise you hate the most
Amplifier buzz
6) Your first equipment :
Airline Guitar and Amp
7) Guitars you own now :
PRS Guitar and Fender Vibr0-King Amplifier
8) Your first guitar :
Airline acoustic guitar that I got for Christmas when I was 15. Didin’t even learn to tune it for almost a year. Just stood in front of the mirror and jumped around to Elvis tunes.
9) Guitars you own and play now :
Several PRS, Telecasters, Stratocasters,and a Linhoff
10) Favorite cussword :
Fuck
11) Best and worst memory as a musician :
Booed of the stage at a high school talent show
Coming back to that same stage years later and getting a standing ovation
12) Man or woman to illustrate a bank note :
Darth Vader or Superman
13) Job you would have hate doin’ the most :
Accountant
14) Plant tree or animal you would like to be re incarnated in:
Eagle
15) If God exists what would you like to hear him say to you when you’re dead:
We made a mistake and you have to go back”
16) ) If you weren’t married and you could make love to any famous actress, who would it be?
Angelina Jolie, unless my wife was an actress
17) Your musical projects:
Just finished DVD and writing next album
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