J’ai failli passé à côté d’une info, pas franchement récente il est vrai, mais symptomatiquement symptomatique de l’évolution pure et dure du changement économique dans le bizness péri-imusical : les Indiens Séminoles se sont offerts la totalité (ou presque) des restaurants “Hard Rock Cafe” pour la modique somme de 963 millions de dollars. Une plume !
Outre les cent vingt quatre 124 gastos (les fameux Hard Rock Cafe) répartis dans 40 pays, quatre “Hard Rock Hotels”, deux “Hard Rock Casino Hotels”, deux ” Hard Rock Live”, le deal inclut deux “Hard Rock Casino” et les six “Hard Rock Hotel”.
C’est des chefs. Hugh ! Et à la St Hugues tous les Indiens opinent du chef !
Quid du futur “Hard Rock Park Amusement” de Mytle Beach en Caroline du Sud et son espace géant de concerts ? Nonobstant la réponse à cette question, l’ouverture est prévue dans un an. Projection financière : une rotation de prévue de 30 000 visiteurs/jour servis par 3000 salariés.
Hors contrat idem- itou : le “Hard Rock Casino” et le “Hard Rock Hotel” de Las Vegas qui passent sous le nez des Indiens et tombent dans le tee-pee du groupe Morgan Hotel. Ainsi que le boui-boui londonien qui reste sous la coupe du Rank Group. Qui comme de nombreux affairistes ont pas mal savonné la planche aux Séminoles.
Pour mémoire : la chaîne s’est affublée du premier titre de la face 1 (Hard Rock Cafe) du 4me Lp des Doors : Morrison Hotel.
Guitares et autres objets du culte rock achetés dans des enchères pour des prix souvent astronomiques ornent les murs de chaque restaurant. Chaque restau sert une bouffe tout juste acceptable pour un prix gastro…nomique.
Bien sûr, à côté de chaque salle de restau, il y a la boutique qui vend des tas de gadgets et autres dérivés estampillés “Hard Rock Cafe – Made in China”.. Mais il est vrai que les Indiens et les Tinois ont des fibres communes. La dernière en date sera donc le business et le commerce.
Historiquement parlant, les Séminoles de Floride signataires du mirobolant contrat descendent en ligne directe des cinq cents guerriers invaincus qui tinrent la dragée haute aux soldats US dans les Everglades et dont la bataille d’Okeechobee, le 21 décembre 1837, est le point d’orgue. Du coup, la tribu s’est appelée elle-même “le peuple invaincu”.
Ironie de l’histoire, aucun traité de paix ne fut signé entre les belligérants.
Les Séminoles viennent donc de remporter une autre bataille en finalisant la plus grosse affaire financière jamais conclue par des Amer Indiens.
A première vue, on pourrait appeler ça une prouesse. Car un contrat en bonne et due forme par rapport à un traité qui n’est même pas un chiffon de papier, c’est une sacrée revanche sur l’histoire….. à première vue.
Le “Peuple invaincu” disent-ils …. mmmmm …. est-ce si sûr ? Car , en regardant de plus près, et à contrario, c’est certainement l’ultime et la plus cinglante victoire des conquérants de l’Ouest que d’avoir réussi à faire de l’Indien un trader comme les autres.
Cependant une chose est désormais indiscutable : le mythe de l’Indien tel qu’on le voit actuellement chez les bobos ouesternisés commence à s’écorner à la vitesse d’un troupeau de bisons décimé par Buffalo Bill. Et pas qu’un peu. D’autant qu’avant ce juteux contrat, les Séminoles tiraient leurs ressources économiques du tourisme et du jeu.
Encore une preuve si l’en fallait une, que l’argent est le nerf de la guerre.
Finalement, les Séminoles viennent de payer les premières traites du plus lourd tribu – y’a une astuce – de la communauté …
Ouèche !
Professor BeeB HôPô
PS : A quand une OPA sur McDo ?
PS2 : Lire aussi
Indien vaut mieux quer deux tu l(auras