Attendu depuis quelque temps par les rockabilleux et les rockabillettes des quatre coins de l’hexagone qui commençaient à tourner en rond dans leurs carrées, Brian Setzer est en Europe avec son nouveau concept : Rockabilly Riot, lequel se situe quelque part entre les Stray Cats et le Brian Setzer Orchestra. Donc un peu moins cheap que les matous qui à eux trois faisaient un foin du diable et beaucoup plus cheap que son big-bang dont chaque membre est une sacrée griffe…
Sur Facebook (sur Touiteur et My Spèce, je sais pas, j’y pose jamais les coussinets) les aficionados qui flageolaient depuis un certain temps ont fait un buzz d’enfer, la banane en apnée et les Tony Curtis tétanisées. Les plus virulents se refilaient les vidéos de Bordeaux. Bref, pour Setzer, c’était gagné d’avance, avec, of course, une salle pleine à craquer. Mais l’homme n’étant pas du genre à s’endormir sur ses acquis, il s’est fait un devoir de donner plus que le public en demandait. Dont les éléments les plus crétins (et il y en a un sacré paquet !) se pressaient contre la scène, obligeant ainsi tous ceux qui étaient assis à l’orchestre à se mettre debout pour espérer voir le chef-matou en chef et sa Gretsch. Situation malheureusement récurrente dans les concerts du Grand Rex…
Pourtant l’intéressé a un vieil arriéré avec Paris depuis que, lors de la dernière venue des Cats à Paris (4 septembre 2008, je sais, j’y étais), un hydrocéphale lui a foutu les choquottes avec un peigne à cran d’arrêt. On ne rit pas ! Il avait pas trop aimé, le Brian. Il s’était même barré.
Bien entendu, Setzer pioche dans sa très longue discographie et le set manque un tout petit chouille de cohésion, mais vu la classe du bonhomme et sa passion plutôt contagieuse ça se voit presque pas du tout. Derrière, c’est hyper pro. Ça pulse et ça propulse. Et quand Slim Jim entre en scène, c’est l’ovation. Méritée car dès qu’il est là, tout prend une autre dimension : avec trois gamelles il fait une tambouille pas possible, aussi riche que les tambours du Bronx qui pourraient bien avoir l’air de petits mariolles à côté.
Subséquemment et en conséquence de quelques relations personnellement personnelles et personnifiées sur le rézo zozio à Mark Machin, un de mes miens zamis, en l’occurrence Edonald Duck (Duck, si tu nous lis ….), a accepté de nous laissez publier ses photos du Brian Setzer Rockabilly Riot. Les clichés, sont tels quels. Pas une seule retouche, pas un seul recadrage ou autres tripatouillages qui auraient étranglé la spontanéité et la sincérité de Setzer qui transpirent superbement. Et puis ceux de la sortie des musiciens vers les limousines et la bousculade qui s’ensuivit auraient manqué de crédibilité. Alors tant pis pour les coudes qui traînent, pour certains éclairages aux banderilles et quelques cadrages en salto arrière : tout ça donne une idée du culte porté à Setzer dans nos contrées.
Et, nonobstant que Bop-Pills n’a jamais fait les choses à moitié, y’a même la set-list et la distribution des rôles au cours d’icelle.
Ouèche !
Professor BeeB HôPô
Brian Setzer (Vocal, guitar), Slim Jim Phantom (drums), Chris D’Rozario (bass), Kevin McKendree (piano), John Hatton (bass), Noah Levy (drums)
© EDonald Duck 2011 pour toutes les photos
Une vidéo play-list de cinq titres du concert. Presque comme si vous y étiez …. encore !
SET – LIST
Brian Setzer, John Hatton, Noah Levy
– “Ignition”
– “49 Mercury Blues”
– “This Cat On The Hot Tin Roof”
– “Drive Like Lightning”
– “8 Tracks”
Brian Setzer, John Hatton, Noah Levy, Kevin McKendree
– “Slow Down/Prison Folson Blues”
– “Put Your Cat Clothes On”
– “Blue Moon Of Kentucky”
Brian Setzer, John Hatton, Noah Levy
– “Pickpocket”
Brian Setzer, Slim Jim Phantom, Chris D’Rozario
– “Rumble In Brighton”
– “Runaway Boys”
– “Sexy+17”
– “Stray Cats Strut”
Brian Setzer, Slim Jim Phantom, Chris D’Rozario, Kevin McKendree
– “Red Hot”
– “Blast Off”
– “Hillbilly Jazz Meltdown/Fishnet Stockings”
Brian Setzer, Slim Jim Phantom, Chris D’Rozario, Kevin McKendree, John Hatton, Noah Levy
– 1er rappel: “Rock This Town”
– 2ème rappel: “7 Nights To Rock”
Ce concert au grand rex était raté. Dieu sait que j’adore Setzer mais la il avait fait du grand n’importe quoi, deux contrebassistes et pire deux batteurs dont Slim Jim Phantom qui est loin d’être un génie. Résultat une bouillie sonore, de l’approximation. Dernière et fatale erreur, Brian avait fait venir Imelda May en première partie. En 40 minutes elle avait atomisé le public et il ne restait plus à Setzer qu’à ramer tout le long de son set. A la sortie tout le monde ne parlait que d’une chose : Imelda May.