HaNS oLSoN 1/3 (Première partie, le questionnaire part one)
Hans Olson est un solitaire. Un vrai. Pour preuve : Arizona Blues. Sorti en 1995, il est dans mon Top 30 des CD qui reviennent périodiquement dans le mange-disque. C’est pour ça qu’on va en parler deux minutes.
Arizona Blues, c’est un cédé enregistré dans le garage de la maison, home made, chez lui, à Scottdale, tout seul aux manettes, sur un TEAC 4 pistes. Instruments ? Le minimum syndical : voix, harmonica et guitares. Et tap-footing. Pour ce dernier, Olson l’a très certainement appris en voyant, tout minot qu’il était, Gene Kelly faire du shim-sham à la télé.
Arizona Blues, c’est le pendant naturel, cheap et poignant au magnifique Nebraska” du “Boss”, lequel “Nebraska” fut enregistré aussi à la maison, mais sur un huit pistes… Quatre de plus qu’Olson qui prouvait définitivement que les surproductions avaient du souci à se faire. Une surproduction dirons-nous.
Passons sur le contenant et voyons le contenu. Le résultat ? Une déambulation solitaire (et pour cause), une musique douloureuse et obstinée. Certainement parce qu’il a touché à pas mal de substances plus ou moins licites, plus ou moins dures.
Mais, bon. Arizona Blues est cohérent de bout en bout à la limite du concept album. C’est pointu, pointilleux et passionné. Pour la petite histoire, sachez que Phoenix Boogie a été écrit un soir de blues en Allemagne.
Au bout du compte, un CD moins morbide que Nebraska, mais tout aussi lucide et introspectif.
Pour en revenir à Olson, dans l’attitude, il est depuis quelque temps à dix mille lieues du show-biz ambiant. Qui ne risquerait pas une pointe de bottes en crotale calciné pour le sortir du désert.
Néanmoins, avant de jouer les reclus, Olson a dégainé l’artillerie lourde avec des personnages assez haut en couleurs. Sans faire un générique exhaustif, je citerais quand même : Eric Burdon, Sleepy LaBeef, Morphine, Bonnie Raitts, Jeff Healey, Los Lobos, Lonnie Mack, Albert Collins, Mick Taylor, TJW, Stan Ridgeway, Willie Dixon, Little Charlie, ZZTop, etc… Ça donne une idée !
Évidemment, il a beaucoup joué avec John Hammond avec lequel les parallèles sont nombreux. Ce n’est pas pour rien qu’ils sont potes et que Others Sides (3ème et dernière galette d’Olson sortie chez nous, sur une discographie qui en compte 13 !) contient une reprise de No One Can Forgive Me But Baby morceau écrit par Tom Waitts qui fricote pas mal avec Hammond. Il est l’un des rares bluesman blanc à rendre un hommage constant et appuyé à Brownie McGhee, l’homme qui tient la six cordes derrière Sonny Terry. De là à faire tout seul ce que deux musiciens peuvent faire, il n’ y a qu’un pas allègrement franchi avec un rack au cou et un capodastre sur le manche ! Précision, on est à deux mille lieux du concept (re)naissant du one -man-band….
Assumant pleinement ses choix, il vit à des kilomètres du business US, et… il assume. Ce rejet est aisément concevable si l’on songe que le bonhomme, californien d’origine, est dans le circuit depuis 67 et qu’en outre, il a en vécu des vertes et des pas mûres. Voir plus haut. Songez aussi que son dab est mort paralysé et Olson n’avait que cinq ans. Héritage du père : une bible et un six coups. Comme dans les westerns spaghettis. Comme dans Lucky Luke. Ça s’invente pas. On n’ est pas dans l’Arizona , les cactus et les rattlesnakes pour rien !
Sa mère l’encourage à faire “l’artiste”. Et il découvre le blues grâce à une petite amie qui lui fait comprendre que les Stones et Canned Heat c’est de la gnognote par rapport à Muddy Waters.
Là, c’est le triple salto. Sa vie bascule. Son premier grand concert, il le fait en ouverture des Allman Brothers devant 25000 personnes en 73. Une cure de jouvence… The rest is history.
Changeons de sujet. Pour en venir au questionnaire première partie. Il privilégie les harmonicistes sur les guitaristes. Normal : c’est un redoutable harmoniciste en plus d’être un joueur de lap-steel hors pairs. Mais ça, vous le découvrirez dans la 3ème et dernière partie de cette série qui lui est consacrée.
Ouèche !
Professor BeeB HôPô
Les questions et les réponses
1 – Your ten favourite guitar solos:
1. Green Onions – Steve Cropper
2. Wind Cries Mary – Hendrix
Those are the only solos that come to mind at the moment..
I’m not much of a guitar solo kind of guy…
Harp solos are more my thing.
Norton Buffalo on Bonnie Raitt’s version of Runaway still blows me away.
Little Walter’s Juke is a classic.
Sonny Boy Williamson’s Help Me is one of my favorites
2 – Most hated ten guitar solos:
I don’t hate any guitar solos
3 – Favourites musical piece:
? It depends what day it is…
4 – Sound or noise you like best:
Sound of waves breaking on shore
5 – Sound or noise you hate the most:
Gunshots
6 – Your first equipment:
My first amp was a Sears Silvertone “case amp”…The guitar case WAS the amp.
In 1969 I bought a 1954 Fender Pro amp with a 15” speaker. I used that until 1978 when it burned up in a fire.
7 – Your equipment these days:
My electric guitar amp now is a Musicman 115 130W
I use a Line 6 POD amp modeler for my acoustic guitar direct into a P.A.
I set it to the “black panel” twin sound.
8 – Your first guitar :
My first guitar was an acoustic made by Regal. That was around 1964. I got it for Christmas.
I got my first electric the next year.
My first electric guitar was a Sears Silvertone (made by Danelectro) 2 pickups red with glitter sprinkled in the paint and a vinyl tape edge… (see 6 above)
9 – Guitars you own and play now:
Acoustics:
1974 Martin D28
1973 Grammer
Electrics:
1969 Fender Esquire
1973 Fender telecaster
I own 7 more guitars, but these are the only ones I use in my shows.
10 – Favorite cuss word:
Fuck
11 – Best and worst memory as a musician:
Best: Playing 5 shows as the opening act for Muddy Waters
Worst: opening a show for Mott the Hoople
12 – Man or/and woman to illustrate a bank note:
Muddy Waters
13 – Job you would have hate doin’ the most:
Prison guard
14 – Plant tree or/and animal you would like to be re incarnated in:
Sahuaro Cactus or a rattlesnake
15 – If God exists what would you like to hear him say to you when you’re dead:
“you did your best!”
16 – Your musical projects:
I’m working on a project called “Hans Olson sings Dylan” (all Dylan songs)
and I’m recording an album that won’t be released until after my death.
la page officielle Facebook de Hans Olson
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