BeeB avait décidé qu’aujourd’hui serait notre rentrée, après des jours et des semaines à mettre ce blog en conformité avec les normes de sécurité du moment et à résoudre des détails techniques sans nombre.
Mais, une rentrée pareille, il n’y aurait jamais cru. Plus triste, tu meurs. Sinistre, presque glauque.
La semaine dernière, Rachid Taha.
Avant-hier, Marty Balin, hier Otis Rush.
Bien sûr que Rachid Taha et Marty Balin ont tourné en boucle sur ses gamelles pendant des années. Mais Otis Rush, c’est spécial.
C’est par lui et Albert King que le Prof a fait le grand pèlerinage initiatique en remontant du rock satanique vers le blues géniteur et ses racines africaines. Pour preuve : quand il en a eu assez d’être envahi par des vinyles qu’il ne savait plus où stocker, BeeB les a vendus. Tous. Pas pour rien car, avec une partie de la recette, il s’est offert une magnifique …. Gibson 335 rouge cherry, pour se rapprocher de celle d’Otis Rush qui en a usé quelques-unes ! BeeB visait le losange éclaté des Gibson high class, mais à l’époque, on n’en trouvait aucune sur le marché. Et quand par hasard, l’une d’entre elles apparaissait, fallait voir les prix. Alors, faute de merle ….. On note quand même que notre Prézidan, droitier, avait pris comme modèles deux gauchers qui jouaient “upside-down”, c’est à dire sur des guitares de droitiers le mi grave en bas. Du coup, Rush et King. Pas si simple donc de pouvoir approcher le style si mélodieux et le toucher si voluptueux des influences majeures de Clapton et de quelques-autres grands bretons bien petits devant les maîtres noirs.
(Au cas où, un lien vers un article qui explique tout du pourquoi du comment de la présence – of the lord – de God)
Et un autre lien vers celui qui remplace Clapton au sein des Bluesbreakers de John Mayall)
(Joué sur une Gibson 335 – ou 345 ?)
(Joué sur une Fender Stratocaster*)
(Rien que pour la connection Albert King et Kenny Burrell)
Extrait de la page d’accueil du site d’Otis Rush : Masaki Rush, wife of Otis Rush announced that on September 29, 2018 Mr. Rush, one of the most influential Chicago blues artists of all time passed away due to complications from a stroke which he initially suffered in 2003.
Known as a key architect of the Chicago “West Side Sound’ Rush exemplified the modernized minor key urban blues style with his slashing, amplified jazz-influenced guitar playing, high-strained passionate vocals and backing by a full horn section. Rush’s first recording in 1956 on Cobra Records ‘I Can’t Quit You Baby’ reached #6 on the Billboard R&B Charts and catapulted him to international acclaim. He went on to record a catalog of music that contains many songs that are now considered blues classics.
“Masaki Rush, épouse d’Otis Rush, a annoncé que le 29 septembre 2018, que M. Rush, l’un des artistes de blues de Chicago les plus influents de tous les temps, est décédé des suites d’un accident vasculaire cérébral qu’il avait subi en 2003.
Connu comme un architecte clé du Chicago “West Side Sound”, Rush incarne le style de blues urbain mineur modernisé avec son jeu de guitare influencé par le jazz amplifié, avec des voix passionnées et soutenues par une section de cuivres. Son premier enregistrement (1956 pour Cobra Records ‘I Can’t Quit You Baby’ atteint la 6ème place du Billboard (section R & B) et le catapulte sur la scène internationale. Sa discographie contient de nombreuses chansons désormais considérées comme des classiques du blues.”
Ouèche !
Hal Véole
(*) faite sur mesure par un luthier dont le nom figure sur les notes de pochettes de “Ain’t Enough Coming In” – son premier cédé et son premier album après une absence de seize ans. Si quelqu’un l’a …. Merci d’avance.
Un grand monsieur qui nous laisse tout de même un bien bel héritage … Repose en paix !
Le pire et le meilleur ont souvent fait bon ménage avec Otis Rush. Mais une chose est sûre, sans lui, sans Albert King, pas d’Eric Clapton ni de Peter Green. Du moins à mon avis.
Et puis rien que l’album “Lost In Blue” ….. Brillant, étincelant de finesse et d’intelligence.
Ouèche